La Métropole partenaire dans la collecte du verre
18 décembre 2024
Financement de la recherche Actions de communicationAdopté et adulé par les Marseillais, à qui il promet de jouer au sein de l’OM « jusqu’à la fin », le capitaine de la formation olympienne se distingue par sa voix calme et réfléchie et son humilité.
Au-delà « du simple don », il appelle à soutenir les proches et aidants, tous ceux qui se battent pour adoucir le quotidien des malades.
« J’ai mis du temps avant d’intégrer que mon image avait une portée et tout autant de temps à m’en servir, mais avec l’âge et l’évolution de ma carrière, j’essaie d’utiliser ma notoriété à bon escient. Je choisis des causes qui viennent à moi où c’est moi qui vais vers elles, tout dépend des aléas de ma vie personnelle.
Comme vous le savez, je suis natif de la Réunion et issu d’une famille très modeste, mes parents travaillaient dur pour que nous ne manquions de rien. Et maintenant, il m’apparaît comme un devoir d’aider les gens qui sont dans le besoin ; nous devons être un exemple, ne jamais oublier d’où l’on vient et tendre la main à qui en a réellement besoin. »
“J’ai des enfants, donc je peux comprendre l’image que les footballeurs ont. Ils sont fans de certains joueurs, je le vois dans leurs yeux. Ils admirent et essaient d’imiter leurs gestes et leurs paroles”
“Les causes sont multiples mais je me sens très proches des causes liées à la pauvreté et à l’enfance. Je suis papa de 4 enfants et ceci résonne en moi d’une manière très particulière.
La maladie également me préoccupe, dans mon entourage notamment, j’ai perdu ma grand-mère du cancer et cela m’a beaucoup marqué. »
“Faire un don, c’est facile, tout le monde peut le faire mais ce qui m’a le plus marqué, dans la lutte contre le cancer par exemple, ce sont les familles touchées, tous ces bénévoles qui aident à
traverser les épreuves et que l’on appelle communément les aidants. A la Réunion, j’ai longtemps été parrain d’une association d’enfants handicapés qui venaient de Maurice ou de Madagascar. Pour les familles, cet éloignement était très douloureux à vivre, alors on oeuvrait pour leur faciliter la vie et soulager leurs difficultés. Selon moi, le plus important c’est d’entourer et d’accompagner, c’est soulager autant que faire se peut les malades et leurs proches, il faut agir sans relâche jusqu’à la guérison, c’est ce qui me semble le plus important. »
“Je joue au sein de l’Olympique de Marseille depuis 10 ans et j’ai des affinités avec tout le monde ; mon rôle de capitaine fait que je suis celui qui fédère et sert de trait d’union.
Avec Jordan Amavi, Valentin Rongier et Mattéo Guendouzi ça nous arrive d’en parler. Souvent en fin d’année, au moment des fêtes, on va voir les enfants malades à la Timone et on répond présent à chaque fois qu’on le peut, c’est toujours avec grand plaisir. »
“Le plus dur pour moi, je le reconnais, maintenant, c’est d’aller sur le terrain. Je le ressens quand on va à La Timone, ça me secoue. On a la chance d’avoir des enfants en bonne santé et quand on revient de l’hôpital, on a les pieds bien ancrés sur terre. Je veux apporter mon soutien à tous ceux qui se battent pour guérir. Il m’arrive parfois de penser à Bernard Tapie qui n’a jamais fait mystère de son cancer et en a toujours parlé, il ne s’est jamais caché. Les malades célèbres qui prennent la parole, ça aide les anonymes qui sont dans la même situation. «
“Un voeu ? Pfff, je n’aime pas cette idée de formuler un voeu car c’est se faire du mal inutilement ; on n’est pas magicien et on sait que ça ne se réalise pas comme ça… Et puis il y a
tellement de choses à faire, pourquoi se focaliser sur une chose seulement ! »
“Le petit garçon de Saint Philippe est aujourd’hui décoré ! C’est une immense fierté de faire partie de ce cercle très fermé, ça récompense la détermination, le travail et mes prises de position pour certaines causes. Ma mère était employée de mairie, elle était fonctionnaire, et elle sait donc tout ce que cela veut dire et la portée symbolique de cet honneur. La première chose, il faut se montrer digne de ce titre, être exemplaire, ça me motive dans ma lutte pour les causes que je choisis. «
“Nous avons à la Réunion des hôpitaux très compétents mais il en va à la Réunion comme en Corse : face à certains cas lourds, il faut envisager des rapatriements vers la métropole. De même qu’il faut parfois quitter sa région isolée pour rejoindre de grands centres mieux lotis en équipements.
“J’ai énormément d’idées et bien sûr je ne pourrai pas tout faire, mais je pense que je me consacrerai plus qu’aujourd’hui à ma famille et je continuerai à graviter dans l’univers du foot. «
“Ma famille et moi, on ne savait pas trop où on mettait les pieds quand on est arrivé. Mais quand on a joué un certain nombre d’années pour le même club, la ville vous adopte et vous le rend bien. Les Marseillais, ce sont des passionnés et ils veulent qu’on gagne tout le temps ; si on donne tout sur le terrain alors là, ça le fait. J’ai trois garçons et seule ma petite dernière est née à Marseille, c’est la plus marseillaise de nous tous ! J’aime cette ville et je crois que Marseille m’aime…”
18 décembre 2024
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