Le 3 février prochain à 11h00 le comité des Bouches-du-Rhône va remettre un chèque de 113 000 Euros au programme de recherche mené par le Dr. Juan Iovanna qui travaille activement pour améliorer le traitement du cancer du pancréas.
Le cancer du pancréas est l’un des plus redoutables
En effet, avec un taux de survie à 5 ans de seulement 9 % le cancer du pancréas reste un des plus meurtrier ce qui revient à dire que la grande majorité des personnes atteintes de ce type de tumeur maligne décède avant cinq ans. Même lorsque la tumeur est opérable (15 à 20 % des cas), des métastases malignes apparaissent souvent, réduisant l’espérance de vie à uniquement 3 à 6 mois. Chimiothérapie et radiothérapie offrent peu de bénéfices, soulignant l’urgence de trouver de nouvelles solutions contre cette maladie qui touche chaque année plus de 16 000 personnes en France, majoritairement après 65 ans.
Le Dr. Juan Iovanna et son équipe de chercheurs à Marseille avancent dans des traitements innovants.
Un nouvel espoir se dessine face au cancer du pancréas grâce à la détermination et à la ténacité d’un médecin qui mène un combat acharné depuis plus de trente ans contre cette maladie redoutable : le Dr. Juan Iovanna. D’origine italienne et argentine, il s’est installé à Marseille en 1983, inspiré par les travaux du professeur Henri Sarles, pionnier de la recherche sur le pancréas et fondateur de « l’école du pancréas » à l’hôpital Sainte-Marguerite. Depuis, il n’a jamais quitté la cité phocéenne. Avec une équipe de 60 chercheurs au Centre de recherche en cancérologie de Marseille, le Dr. Iovanna a accompli des avancées scientifiques majeures. Aujourd’hui, l’espoir d’un traitement efficace contre le cancer du pancréas d’ici moins de dix ans n’est plus un rêve, mais une perspective concrète.
Ce projet ambitieux, axé sur les mécanismes épigénétiques des cancers du pancréas, vise à développer des solutions thérapeutiques pour surmonter les résistances aux traitements.
Un financement ciblé pour une avancée scientifique majeure
Cette somme est exclusivement dédiée à une étape clé du programme : la validation des marques épigénétiques associées au phénotype multi-résistant des cellules tumorales.
Après avoir développé un outil bio-informatique basé sur l’intelligence artificielle, appelé « PancreasView », pour personnaliser les traitements et optimiser le bénéfice que chaque patient peut tirer des médicaments disponibles, l’équipe s’est aperçue que 27 % des patients étaient « multi-résistants », c’est-à-dire qu’aucun traitement ne leur procurait de bénéfice. L’équipe a décidé de concentrer ses efforts sur ces patients particulièrement malchanceux.
Un impact direct sur les patients atteints de cancers du pancréas
Une analyse moléculaire de ces cancers multirésistante a révélé qu’il s’agit d’un sous-type de tumeur spécial appelé « Squameux ». Peu de choses étaient connues sur ce type de cancer du pancréas. Les caractéristiques phénotypiques de ces tumeurs suggèrent que la multirésistance est régie par des mécanismes épigénétiques, plus particulièrement sur les modifications des histone 3 et 4.
Ce projet cherche à modifier cette forme pour rendre les cellules cancéreuses à nouveau sensibles aux traitements, ce qui pourrait permettre de créer des soins adaptés à chaque patient.
Un projet collaboratif et ambitieux
Le programme de recherche du Dr. Juan Iovanna s’inscrit dans une démarche collaborative nationale et européenne. D’un budget total de 600 000 euros, il est cofinancé par des subventions publiques. La contribution de la Ligue contre le cancer des Bouches-du-Rhône joue un rôle essentiel dans l’avancée des travaux en garantissant la réalisation de cette étape stratégique.
Un engagement commun pour la recherche
« Ce financement témoigne de notre engagement indéfectible envers la recherche innovante. Nous sommes fiers de soutenir un projet qui offre de réels espoirs aux patients et à leurs familles », a déclaré Pierre Garosi, Président de la Ligue contre le cancer des Bouches-du-Rhône.
« J’ai toujours considéré La Ligue comme un partenaire privilégié de notre laboratoire. Depuis 1999, elle nous accompagne sans relâche, et je ressens une profonde gratitude pour ce soutien continu. À chaque avancée dans notre lutte contre cette maladie, La Ligue a été là, fidèle et présente, renforçant notre détermination et nous encourageant à aller toujours plus loin», indique le Dr. Iovanna.